Un aristocrate : « Sachez qu’on juge un homme à ses fréquentations ! »
Ponceludon : « On a tort, Monseigneur. Judas avait d’excellentes fréquentations. »
Dans cette scène du film « Ridicule », l’aristocrate se fait moucher par Ponceludon. Humilié, il se tait sous les ricanements de la foule hilare. Pourtant, l’aristocrate disait vrai : On juge bien un homme à ses fréquentations. Mais il s’agit ici de remporter l’argument. Peu importe la raison, seule la victoire compte… et ce qui permet à Ponceludon de remporter la bataille, c’est son sens de la répartie.
Pour éviter de se faire humilié alors même qu’on a peut-être raison, tout le monde souhaiterait disposer d’un solide sens de la répartie. J’ai deux bonnes nouvelles pour vous :
1. La répartie, ça se travaille
2. La répartie, ça ne sert pas qu’à humilier
Le 8 juillet dernier, Ali Rebeihi accueillait deux improvisateurs, Olivier Bettach et Pauline Klein, dans son émission « Ca va pas la tête ! » sur France Inter pour parler de « L’art de la répartie ».
Olivier Bettach affirme d’entrée que la répartie, ça se travaille, et que pour ça il y a un « truc » : lâcher prise. En clair, pour développer sa répartie, il faut accepter de se tromper, de ne pas tout contrôler. Ce qui est important, c’est de se lancer, de tenter des réponses. Avec le temps, des « tiroirs » vont se constituer dans lesquels notre cerveau va stocker les répliques qui ont bien fonctionné.
Savoir lâcher prise et se lancer, sans craindre l’erreur, écouter et s’adapter… on retrouve les ingrédients du théâtre d’improvisation. Pour autant, si on considère la répartie comme un moyen de « moucher » son « adversaire », alors on n’est pas du tout dans la philosophie de l’impro qui privilégie la construction collective à l’imposition des idées d’un individu.
Pauline Klein le sait bien : La répartie, ce n’est pas une arme pour clasher des adversaires… c’est bien mieux que ça !
Si la communication n’est pas la guerre, une discussion peut être une « battle », une sorte de corps à corps qui serait une danse plutôt qu’une lutte, un moment de co-construction plutôt qu’un clash. Il faut voir alors la répartie comme un jeu, chaque réplique étant le fruit d’une écoute intense, une proposition qui se donne le droit à l’erreur,un moment de créativité car, oui, la répartie serait bien un art.
Pour développer votre sens de la répartie et bien d’autres choses encore (collaboration, communication inter-services, capacité à s’adapter et à rebondir, enthousiasme…), Oui et Hop peut organiser dans votre organisation des labos de lâcher prise. Faites l’expérience ! Essayez un labo de deux heures. Et pourquoi ne pas utiliser la pause de midi pour en faire un moment de détente et de développement personnel et collectif ? Les ateliers « Exprimez-vous » sont là pour ça. Parlez-nous de vos envies :