Quand, après 120 minutes de jeu, le sort d’un match de foot se joue aux tirs au but, les commentateurs rappellent qu’un coach se doit toujours d’entraîner ses joueurs à cette éventualité. A la fin, ce qui compte, semble-t-il, c’est d’avoir bien révisé ses cours de péno mais… c’est quoi un péno réussi ? Viser la cage et croiser les doigts en espérant faire le choix inverse du gardien et réussir ainsi à le prendre à contrepied ? Un coup de chance ?
La Coupe du Monde 2014 a été riche en séance de tirs aux buts : dans la deuxième phase du Mundial, quatre affrontements se sont terminés par la fameuse séance.
Rappelez-vous celle qui a opposé le Brésil au Chili, le 28 juin, en huitièmes de finale : A l’issue des quatre premiers tirs, les deux équipes sont toujours à égalité. Entre alors le dernier tireur brésilien, Neymar. S’il rate son tir et que le Chilien marque, son équipe est éliminée, ici, à Belo Horizonte, devant son public. Le jeune joueur fait alors preuve d’un grand sang-froid et donne au monde une leçon d’impro.
Neymar plante son ballon et recule. Il s’élance. Le gardien chilien ne bouge pas. Neymar ralentit, piétine… il n’avance plus… mais que fait-il ? Le gardien finit par craquer et fait un choix : il se jette sur sa gauche. Simultanément, Neymar tire à droite et marque.
Au total, l’action a duré deux secondes. Deux secondes intenses pendant lesquelles le Brésilien a « écouté » le Chilien avant de faire un choix, en un éclair… un réflexe ! Il a « senti » le gardien partir et adapté immédiatement sa frappe.
Ecoute attentive et réponse spontanée ! Tout improvisateur pourra vous le confirmer : C’est la base d’une improvisation réussie.
(Photo tirée du site hindutimes.com)