Se réveiller ou mourir : Castorama prend le virage de l’économie collaborative


Slide Veronique Laury Castorama Photo Benita Matofska OSFest14(Photo : Visuel présenté par Véronique Laury, DG de Castorama, à l’occasion du OuiShare Fest 2014 – Photo par Benita Matofska)

« Se réveiller ou mourir ! Le retail a loupé la révolution Internet. Il ne doit pas rater la suivante »

Voici en résumé ce qu’a dit Véronique Laury, directrice générale de Castorama, lors de l’OSFest14, lieu de rencontre des acteurs de l’économie collaborative.

Le patron de la deuxième enseigne française de bricolage  considère que la distribution en magasins, sous sa forme actuelle, est condamnée par la distribution à domicile via Internet (cf l’article « Castorama fait sa révolution culturelle » publié hier par le journal Les Echos). Même le « drive » ne saurait être une solution : Sous ses allures de nouveauté, il n’apporte rien de très neuf puisque c’est toujours le client qui fait le travail.

Alors, c’est quoi actuellement la nouveauté, l’offre impensable il y a quelques années et qui cartonne ? Madame Laury n’hésite pas. En regardant du côté de BlaBlaCar ou d’Airbnb, elle affirme que la prochaine révolution, c’est celle du partage (à ce sujet, voir aussi l’article « Il faut accorder plus de place à la collaboration et au partage » qui reprenait l’intervention du paléoanthropologue Pascal Picq sur BFM Business).

Pour la DG de Castorama, la distribution en magasins a un seul atout mais il est énorme et elle ne doit pas le gâcher. Cet atout, c’est le contact humain.

Son grand chantier, c’est donc d’activer la collaboration et l’échange à travers toute l’enseigne qu’elle dirige. Voici quelques initiatives décrites dans l’article des Echos :

– pour mieux compendre leurs clients, les salariés de Casto vont les filmer chez eux quand ils bricolent,

– pour aider les clients à utiliser les produits, toutes les informations utiles sont publiées en ligne (plans, vidéos explicatives…)

– pour transformer l’enseigne Casto en lieu d’échange, les clients et les employés pourront y louer ou y troquer des matériels et partager des savoir-faire.

Ecoute et action, collaboration, soutien des partenaires… c’est le vocabulaire du théâtre d’improvisation. C’est aussi le moyen d’exprimer et de développer la créativité. Quand on se rappelle que l’aménagement de la maison est peut-être le domaine où s’exprime le plus la créativité de chacun, on comprendra toute la logique de la révolution initiée par Madame Laury.

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