La collaboration en action : On en avait presque oublié que le foot est un sport collectif !


collectif-NikeAvant le Mundial brésilien, on nous promettait une finale américaine Neymar-Messi… à moins que Cristiano Ronaldo ne joue les trouble-fêtes ! Quant à Benzéma, allait-il permettre à la France de passer la phase de poules ? A croire qu’un match de foot, ce n’était plus l’affrontement de deux équipes de 11 joueurs mais juste le tête-à-tête de deux superstars.

Dès la première semaine de la Coupe, les superstars tant attendues déçoivent. Qu’à cela ne tienne ! D’autres joueurs, moins connus, sont à leur tour propulsés au rang de superstars. Le meilleur exemple est peut-être le Colombien James Rodriguez.

A l’issue du magnifique huitième de finale qui oppose la Colombie à l’Uruguay, son nom est sur toutes les lèvres. C’est lui qui a marqué les deux buts du match. C’est lui qui a qualifié son équipe. On célèbre le superbe geste technique (amorti de la poitrine-reprise de volée) du premier but et ses cinq réalisations en quatre matches (Rodriguez finira meilleur buteur du Mundial 2014 avec six buts).

Le match Colombie-Uruguay, je l’ai également regardé mais ce n’est pas la qualité du jeu de James (certes un magnifique joueur) que je retiens : c’est la qualité du jeu collectif des Colombiens. Le geste de James sur le premier but est techniquement admirable (*) mais c’est le deuxième but qui est, pour moi, le plus beau. Jackson Martinez change de côté pour Pablo Armero qui centre sur Cuadrado, bien placé près des cages. Cuadrado préfère remettre de la tête vers James Rodriguez, mieux placé, qui tire la balle au fond des filets. En direct, Arsène Wenger, consultant pour TF1, s’enflamme (ce n’est pas dans ses habitudes) : « Ca, c’est vraiment à montrer dans toutes les écoles de foot. Regardez le collectif ! Cuadrado avait vraiment l’intention de la remettre au milieu ».

En finale de la Coupe du Monde, il n’y avait pas Neymar. Quant à Messi, il fut transparent. La coupe est allé à une équipe sans superstar, l’Allemagne.

Au final, c’est le jeu collectif qui a gagné. Tant pis pour les superstars et tant mieux pour le foot !

(*) Rodriguez sait parfaitement l’importance du collectif. Son premier but au fond des filets, il courut vers celui qui lui avait fait la passe, le doigt tendu, rappelant au stade entier que sans son coéquipier, il n’aurait pas pu marquer. Rodriguez encourage aussi constamment les spectateurs à donner de la voix. A l’instar d’un comédien de standup, il sait que le jeu se nourrit des réactions du public.

(Photo : copie d’écran du site Nike.com)

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